
Coopération policière dans la Grande Région
Depuis 1995, l'accord de Schengen régit la coopération policière et douanière dans toute l'Europe. Certains accords bilatéraux déterminent la procédure à suivre dans les régions frontalières allemandes et françaises. Les parlementaires de la Grande Région demandent désormais des règles uniformes pour la coopération policière dans la Grande Région.
Le Saarbrücker Zeitung a rapporté :
En théorie, la coopération policière dans les régions frontalières allemandes et françaises est régie par l'accord de Schengen ainsi que par certains accords bilatéraux. Dans la pratique, il faudrait cependant plus d'harmonisation des règles, ont rapporté plusieurs policiers devant la Commission de la sécurité intérieure du Conseil Parlementaire Interrégional (CPI) de la Grande Région.
[La poursuite de fugitifs au-delà des frontières nationales est] une situation où il faut agir très rapidement. C'est une situation difficile, en particulier pour les jeunes collègues qui ne sont pas toujours au courant des subtilités de chaque législation de l'autre côté de la frontière », explique Daniel Colling, directeur-coordinateur de la police fédérale dans le district d'Eupen (Belgique)
« Le problème n'est pas nouveau, nous avons besoin depuis longtemps d'un accord au niveau de la Grande Région qui soit adapté au quotidien et qui garantisse la sécurité de nos citoyens", a déclaré Helma Kuhn-Theis (CDU), présidente de la Commission. Jusqu'à présent, un obstacle majeur a toutefois été qu'il aurait fallu, du côté français, une modification de la Constitution pour qu'un tel accord d'harmonisation puisse être mis en place. « Mais je vois une nouvelle chance pour ce projet [...] après la signature du traité d'Aix-la-Chapelle ».
La Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas montrent comment cela peut réussir. Dans le Traité Benelux, ils ont réglé uniformément la question des poursuites policières transfrontalières.